Le village de Mont-Godinne

A L'ORIGINE, UN SANATORIUM

 

Légende du cliché de gauche

"Le seul sanatorium chrétien pour hommes en Belgique. Tous les mutualistes chrétiens, atteints de tuberculose et sanatoriables, sont hospitalisés et soignés gratuitement".

Une maladie très contagieuse

A la fin du 19ème siècle, la tuberculose faisait de terribles ravages dans la population et la thérapeutique de l'époque n'avait d'autre ressource que de recommander le repos et le bon air. Par ailleurs , la contagiosité de la maladie, mise en évidence par Villemin et Koch, imposait que l'on implantât les établissements de cure à bonne distnace des agglomérations. C'est ainsi qu'en 1897 fut construit, au sommet d'un des versants de la vallée mosane, le sanatorium de Mont-sur-Meuse, grande bâtisse austère que l'on considérait avec la crainte qu'inspirait la maladie et beaucoup de commisération envers les "phtisiques", condamnés à une longue réclusion. D'abord institution privée, le sanatorium fut repris vers 1920 par les Mutualités chrétiennes.

(Source : dossier de Arnold, Vervaeren et Mespouille - Confluent 10/88   EDICO Jambes)

Avant d'être un centre hospitalier universitaire, le complexe actuel fut donc d'abord un sanatorium.

Du bâtiment primitif construit dès 1897, il n'en reste plus rien, puisque réduit à l'état de ruine lors des bombardements de la seconde guerre mondiale. Reconstruit après-guerre, l'établissement fut placé sous le patronage des soeurs augustines. Devenu opérationnel en 1951, il est doté de nouvelles infrastructures qui offraient toutes les techniques modernes de l'époque en matière de soins. La capacité du sanatorium était de 342 lits. Le docteur Gaston Thérasse (1883-1957), appelé le "bon docteur", fut à la tête de l'institution durant 37 ans, jusqu'en 1956. La rue qui accède au site porte son nom.

On y soignait entre autre les malades atteints de tuberculose, maladie qui était un fléau et causait des ravages importants dans la population. Témoin de cette époque, le vieux cimetière du sanatorium de Mont-sur-Meuse, accueillit quelques sépultures des patients décédés à cause de cette terrible maladie et que la famille ne réclamait pas. Par crainte d'épidémie, la population de Mont, refusa qu'on les enterrât dans le cimetière.communal.

Quelques patients guéris figurèrent même parmi le personnel  et certains se sont installés au village.  

 

 

 

Oratoire construit en 1931 au fond du cimetière du sanatorium. Le site se situe le long du chemin qui monte à l'Airbois (crête nord du village) entre les cliniques universitaires et le village, un peu avant la ferme du Bailli. Ce cimetière ne compte pas plus d'une dizaine de tombes. L'endroit est envahi par les ronces par abandon d'entretien.