Le village de Mont-Godinne

AU TEMPS DES BELGO-ROMAINS

Nana 1

Nana et Totor au temps des Romains (IIIe et IVe siècle de notre ère)

Totor 1

Résultat de recherche d'images pour "les gallo-romains"Nana et Totor travaillent à la villa romaine de Ronchinne. Le maître des lieux les engage à la brasserie et aux ateliers. Mais ce sont des citoyens libres et après de lourdes journées de labeur, ils peuvent rentrer chez eux, une petite cabane en bois et en torchis située de l'autre côté de la colline au mileu d'autres habitations qui forment un "VICI", ancêtre de notre village. Ces demeures très fragiles n'ont évidemment pas pu résister au temps. Les principales occupations de Totor étaient la culture de l'orge (pour la bière) et la fabrication d'outils en fer. Celles de Nana étaient dévolues aux tâches domestiques de la villa.

Nana et Totor occupés aux tâches domestiques dans leur cahute.Ils tissent leurs habits, cuisent le pain, élèvent quelques animaux.... fabriquent des poteries et même des bijoux. Certains objets recueillis dans leur tombeau sont visibles au musée archéologique de Namur, à la  "Halle al'Chair"

La brasserie de Ronchinne

Nana et Totor, contrairement aux Romains, grands consommateurs de vin, buvaient de la cervoise. Ce mot vient du gaulois "cervesia". Rien d'étonnant à ce qu'une brasserie se trouve être une activité professionnelle du propriétaire de la villa gallo-romaine de Ronchinne aux IIe et IIIe siècles. Le bâtiment servant de brasserie est à 25 mètres environ de l'habitation. C'est par la découverte d'une touraille, étuve à air chaud où l'on arrête la germination des grains dans la malterie, qu'on sait qu'il s'agissait d'une brasserie.La bière était entreposée dans des tonneaux qui mesurait environ 60 cm de diamètre.

Les ateliers de la villa de Ronchinne

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Des recherches minutieuses opérées à la fin du XIXe siècle permettent de relater les activités qui s'y déroulaient.

Dans deux locaux, on procédait à l'affinage de la fonte qui provenait des fourneaux à fer nombreux dans le pays.

Dans un autre local, se forgent les ouvrages en fer nécessaires à la brasserie et à la ferme.

Plus loin, ce sont les ateliers de babrication des cuves et des tonneaux pour la brasserie.

Une salle sert de dortoirs des esclaves travaillant à la forge. A côté, une cuisine où leurs repas sont préparés.

Déclin et disparition de la villa

Comme ses deux consoeurs sur le territoire de Maillen (Arche et Sauvenière), la villa gallo-romaine de Ronchinne a peut-être vécu un siècle, voire un siècle et demi. Elle n'a pas résisté aux invasions des Germains au-delà de 388. Ces invasions répétées, suivant d'abord les grands fleuves (dont la Meuse) et des chaussées romaines, ont ensuite quitté ces grandes artères pour pénétrer dans le pays.

Les Francs pillèrent les riches villas et les constructions moins importantes. Ceci explique que, déjà au IVe siècle, la villa de Ronchinne avait été gravement endommagée, sinon à peu près anéantie. Les siècles qui suivirent accentuèrent sa ruine et sa quasi disparition sous l'humus accumulé. Il a fallu que les patients archéologues, à la fin du XIXe siècle, dégagent ces vestiges de la terre qui les recouvrait de son manteau d'oubli pour satisfaire leur légitime faim de savoir.

Mais il a fallu aussi, et c'est bien regrettable, qu'une fois mis à jour ces témoins précieux de la vie à cette époque meurent à nouveau et soient inhumés pour restituer à la charrue son espace vital.

NDLR.  Quitter Mont en direction de Maillen. Passé la crête de la colline, observer sur la gauche un léger renflement du sol en pleine campagne sur le versant du large vallon. C'est là que se situait la villa belgo-romaine de Ronchinne