Le village de Mont-Godinne

XXe SIECLE MONT PERD SA RURALITE

 

A gauche, une photo du vieux Mont vers 1905. Cette habitation en haut du chemin du Renissart n'existe plus. Elle était située à peu près à l'emplacement de la chapelle N-D de Fatima actuelle. Des quatre personnages, un seul a été formellement identifié.Il s'agit d'Auguste Sinzot, le plus grand garçon, qui échappa de justesse à l'exécution sommaire de 1914 où deux de ses camarades perdirent la vie. Les deux demoiselles seraient les soeurs Puissant, filles de l'instituteur. La chapelle commémorative de ce tragique événement  se trouve d'ailleurs en face de cette ancienne vieille masure (chapelle N-D du Sacré-Coeur).

A droite un ancien LIDO près de l'école (dans les années cinquante), petite épicerie du village tenue quelques années par Marguerite Sinzot-Lambot.

Nana et Totor,  témoins de la vie montoise des années cinquante peuvent témoigner de l'activité rurale toujours intense. Pas moins de 15 petites fermes faisaient vivre  la majeure partie de la population du village. Bien entendu, c'étaient de toutes petites exploitations avec volaille, élevage ovin et porcin, à l'échelle familiale, hormis deux ou trois fermes plus importantes.  Quelquefois, le mari avait une autre occupation à l'extérieur: l'appel de main d'oeuvre ne manquait pas que ce soit au domaine de Ronchinne, au sanatorium de Mont ou encore dans les carrières environnantes.

Il y avait également deux épiceries, un bistrot, un coiffeur et un boucher.

Totor était engagé comme ouvrier saisonnier dans les fermes avoisinantes. On le voit ici occupé aux travaux de fenaison. Quant à Nana, elle avait bien de l'ouvrage à assurer la propreté de la classe de Monsieur Lekeu,  maître d'école jusqu'en 1965.

 

 

Les fermes de l'époque

1 Ferme du Bailli, la plus importante. Autrefois exploitée par la famille Bossuyt, puis par les  frères Didot  et, en dernier lieu, par la famille Laverdisse. Aujourd'hui transformée en logements de standing.

2 Ferme des Feschères. Famille Servotte-Dieudonné

3 Chez Marguerite Verachter

4 Chez Gaston Bodson

5 Ferme Lenoble puis salon de coiffure tenu par Charles Lenoble

6  Ferme Colard. Chez l'Tchaurlî", L'aïeul était un charron dont la tâche consistait à fabriquer et à cercler d'un fer les roues de chariot.

7 Chez Paulet

8 Ferme  Wéron

9 Chez René Robert

10 Chez René Bertholet, dernier bourgmestre de Mont

11 Ferme Jean Viroux (+ marchand de mazout)

12 Chez la veuve Amour

13 Chez Armand Heurion qui tenait un élevage avicole

14 Ferme de Marcel Delieux, bâtiments aujourd'hui détruit

15 Ferme Arsène Delieux

Aujourd'hui, il n'y a plus de fermes à Mont ! Les prairies et les champs sont exploités par des agriculteurs des villages voisins.  Saluons cependant l'implantation, en 2020/2021,  de la Bergerie d'Emilie !

 

N°1

La plus importante des exploitations agricoles de Mont, la ferme du Bailli

N° 4

Ferme Bodson

N° 5

A droite, le ferme Lenoble

N° 10

Anciennement, ferme Bertholet (René fut le dernier bourgmestre de Mont)

N°11

Ferme Viroux

N°14

Ferme Delieux. Détruite vers 1968 lorsque Marcel Delieux, le dernier occupant, s'installa à  Godinne comme entrepreneur de jardins

N°8  Ancienne ferme Wéron

Cette maison porte le millésime 1738 au centre du linteau de la porte d’habitation. Voisine de celle-ci, à droite, se trouvait, comme pour beaucoup de maisons rurales de cette région et de cette époque, la porte de l’étable qui a été remplacée par un panneau vitré fixe durant les travaux de rénovation. Une grande baie vitrée, sur la gauche, évoque l'ancienne porte de la grange.

On remarque également l’utilisation des différents types de pierre, calcaire et grès ferrugineux, pour composer la géométrie de la façade. Douze pierres de taille marquent la séparation des deux niveaux de l’habitation et l’alternance des moellons compose harmonieusement les deux arcs au-dessus des entrées.

<Journées du patrimoine – SI Godinne – 1991>